Les chiffres font ressortir une baisse de 17% pour le nombre de décès, et de 19% pour les blessés. Selon Mohamed Lazouni, président de l’association Tarik Essalama, les textes régissant la circulation routière ne souffraient pas de carences, mais c’est leur application sur le terrain qui a manqué de rigueur.
Ce sont 983 accidents de la route qui ont été enregistrés depuis le début de l’année ayant engendré 28 décès et 1075 blessés, selon le bilan de la protection civile concernant la wilaya d’Alger. Ces chiffres démontrent une nette baisse par rapport à ceux enregistrés durant la même période de 2009. La protection civile fait état d’une baisse de 22% concernant le nombre d’accidents. Les chiffres font ressortir également une baisse de 17% pour le nombre de décès et de 19% pour les blessés, en comparaison avec le nombre de victimes relevées l’an dernier durant la même période de l’année.
Les dernières mesures coercitives sont derrière cette baisse, relèvent les observateurs. Selon Mohamed Lazouni, président de l’association Tarik Essalama, interrogé à cet effet, il s’agit des conséquences de l’application des mesures en vigueur au début de l’année en cours. « Les lois prennent la valeur de leur application », estime M. Lazouni, non sans rappeler que l’amendement du code de la route mis en application en 2005 a déjà été derrière la baisse remarquable de 5% du nombre d’accidents enregistrés durant l’année suivant cette application.
Le « relâchement » ou le manque de rigueur ayant prévalu les années suivantes a provoqué la nouvelle hausse du nombre des victimes de la route. M. Lazouni n’a pas manqué de relever que les automobilistes contournaient les mesures pourtant très coercitives. « Le permis retiré par-ci est vite récupéré par-là », ce qui était derrière le fait qu’il n’y ait pas eu d’impact réel sur le terrain. Avec le durcissement des mesures et la difficulté de les contourner, qui est la première caractéristique du code actuel, l’impact est visible, « pourvu que ce ne soit pas suivi de relâchement par les agents chargés de veiller sur la bonne application des textes », précise le président de Tariq Essalama.
Ce dernier estime, par ailleurs, que les textes régissant la circulation routière ne souffraient pas de carences, mais c’est leur application sur le terrain qui a manqué de rigueur. M. Lazouni reproche aussi aux initiateurs de ce code le manque de sensibilisation. « Les mesures ont été instaurées par ordonnance, donc loin de tout débat public. Il faut organiser des campagnes de sensibilisation pour faire connaître les articles de ce code et les objectifs pour espérer glaner des résultats concluants. »
Il faut savoir que pour les accidents enregistrés depuis le début de l’année, 883 concernent des collisions, 282 sont dus au dérapage des véhicules, et 12 à la suite de renversements de voitures. Le bilan de la protection civile fait état de 756 victimes de sexe masculin, 236 femmes et 83 enfants, blessés suites à ces accidents et de 22 hommes, 4 femmes et 2 enfants décédés.
D'aprés El Watan. www.elwatan.com. Par Fatima Arab. Le 16 mai 2010.
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